Aimez-vous le changement ?

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Au plan de notre vie quotidienne, nous n'arrêtons pas de vivre des évolutions, des modifications régulières. Nous devrions donc accepter de changer en permanence pour bien vivre des conditions extérieures sans cesse différentes et renouvelées.

Mais nous restons, en fait, tout à fait ambivalents par rapport au changement : nous souhaitons certes explorer et expérimenter des horizons nouveaux, accéder à de nouveaux domaines de connaissances, rencontrer d'autres traditions, enrichir notre relationnel, progresser dans notre travail... mais sans renoncer à une situation de vie stable (sécurité affective et matérielle...) confortable, harmonieuse et équilibrée.

De là découlent quatre manières de rencontrer le changement et le gérer :

- Une première façon consiste à faire l'autruche et ne pas voir (ou éviter) les difficultés. Nous privilégions ainsi, au moins à court terme et artificiellement, notre besoin de stabilité, d'équilibre et de confort interne.

- Une seconde façon consiste à temporiser, s'accorder quelques modifications sans conséquences, privilégier le statu quo actuel, pour régulièrement se donner secondairement de bonnes raisons d'abandonner... En d'autres termes, nous acceptons de changer (en surface) pour que rien ne change (sur le fond) !

- Une troisième façon est de subir le changement, reçu alors comme une agression ou vécu dans la confusion. La seule solution (croit-on) est de résister aux forces qui installent ces changements.

- La quatrième, qui a notre préférence, accepter ou initie le changement puis l'accompagne.

Pour illustrer cette tendance au changement en nous, il est judicieux d'utiliser l'image du funambule sur son fil de métal. Il cherche à maintenir et à perpétuer une seule chose : son équilibre. Pour le garder, il doit avancer, bouger constamment des parties de son corps (bras, hanches, jambes...) ou s'aider de son balancier. La vie du funambule dépend essentiellement de ces mouvements compensatoires nécessaires, qui le maintiennent dans son équilibre dynamique. Il passe d'adaptations en adaptations. Il bouge en permanence uniquement pour garder son équilibre et éviter ainsi la chute ! Voilà comment et pourquoi nous changeons la plupart du temps.

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Il est des moments de votre existence où vous avez été exposé à des changements radicaux (déménagement, mariage, naissace...). Dans ces occasions-là, vous avez parfois été confronté à un prix à payer pour cette transformation de votre vie.

Changer, c'st en effet forcément abandonner certains de vos repères, et aussi reconsidérer des habitudes établies, qui vous ont installé dans un certain confort. Changer de surcroît, c'est aussi s'exposer à des lendemains incertains, voire inconnus. C'est également faire face à des interrogations sur soi : "Vais-je être à la hauteur ?" ou "Est-ce vraiment le bon choix ?" et sur les autres "Vont-ils être d'accord", "Ne vais-je pas être rejeté ?".

Le changement peut être ressenti comme l'exploration ou la traversée d'un labyrinthe ou la sortie est difficile à trouver car chacun des passages est susceptible de mener à une impasse. Il faut généralement vivre une grande insatisfaction ou déjà une souffrance pour accepter de s'engager dans un tel périple ou s'y trouver piégé. Nous sommes là au coeur de ce qu'il est convenu d'appeler "la résistance au changement".

Nous verrons la prochaine fois comment réussir à vivre un changement "confortable"...

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